- convict
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• 1796; mot angl., lat. convictus « convaincu d'un crime »♦ Criminel emprisonné ou déporté, en droit anglais. Les premiers colons d'Australie furent des convicts.⇒CONVICT, subst. masc.DR. ANGL. Criminel condamné à la déportation ou aux travaux forcés. Depuis son abandon, il était devenu, sous le nom de Ben Joyce, le chef de convicts évadés (VERNE, Île myst., 1874, p. 382).Prononc. :[
]. Il n'y eut jamais aucune hésitation pour la finale de ce mot d'orig. angl. et d'introd. récente. À comparer avec des mots comme compact, contact, correct, direct, infect, intact, strict, tact dans lesquels, au XVIIe s. la prononc. hésita longtemps entre [
], [
], [
], [
], [akt], [ak], [at], [a], etc., à cause de la tendance de c et de t à s'amuïr devant s du plur. ou devant une consonne du mot suiv., et de la difficulté à articuler en finale un groupe de 2 occlusives (cf. BUBEN 1935, § 107; cf. aussi abject). Étymol. et Hist. 1796 (Bibliothèque britannique, t. III, p. 17 ds MACK. t. 1, p. 190). Empr. à l'angl. convict « condamné, forçat » (1786 ds NED) du part. passé convictum du lat. convincere « prouver la culpabilité de quelqu'un ». Fréq. abs. littér. :201. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 4, b) 1 563; XXe s. : a) 21, b) néant. Bbg. BONN. 1920, p. 37. — DARM. 1877, p. 255.
convict [kɔ̃vikt] n. m.ÉTYM. 1796; mot angl., du lat. convictum, du p. p. (convictus) de convincere « convaincre (d'un crime) ». → Convaincre.❖♦ Criminel emprisonné ou déporté, en droit anglais. ⇒ Bagnard. || Les premiers colons d'Australie furent des convicts.0 En 1791, les Anglais prirent la résolution d'utiliser le sol fertile de la plus grande de ces îles. Le gouvernement songea à en faire un lieu de déportation pour y établir un certain nombre de convicts, et l'on fit choix, pour y former cette colonie pénitentiaire, du port Cornwallis.
Encyclopédie Universelle. 2012.